Le club ukrainien du Chakhtior Donetsk poursuit sa stratégie de recrutement axée sur les jeunes talents brésiliens. Alisson, attaquant prometteur de 19 ans évoluant à l’Atletico Mineiro, rejoint les rangs du Chakhtior pour un montant de 14 millions d’euros. Cette acquisition s’inscrit dans la lignée de la politique de transfert du club, qui avait déjà attiré Kaua Elias (18 ans) de Fluminense le mois dernier pour 19 millions d’euros. Leicester City s’était également positionné sur Alisson en janvier, sans parvenir à finaliser le transfert.
L’agent français Franck Henouda, établi au Brésil depuis trois décennies, apparaît comme la figure clé derrière ces transactions. Sa spécialité : faciliter l’arrivée de pépites brésiliennes au club ukrainien, perpétuant ainsi une tradition bien ancrée au Shakhtar Donetsk.
Le Chakhtior Donetsk persiste dans sa stratégie brésilienne
Le Chakhtior Donetsk ne déroge pas à sa tradition bien établie de miser sur les talents brésiliens. Cette stratégie a permis au club ukrainien de se forger une identité distinctive sur la scène européenne. Avec l’arrivée d’Alisson, le club confirme sa volonté de poursuivre dans cette voie qui lui a si souvent réussi.
L’attaquant brésilien de 19 ans représente un investissement significatif de 14 millions d’euros, témoignant de la confiance du club dans son potentiel. International U20 avec le Brésil, Alisson s’est fait remarquer pour sa vivacité, sa technique et son sens du but avec l’Atletico Mineiro. Des qualités qui ont également attiré l’attention de Leicester City, sans que le club anglais ne parvienne à conclure l’affaire.
Un deuxième coup sur le marché brésilien en peu de temps
Cette acquisition survient peu après celle de Kaua Elias, jeune attaquant de 18 ans recruté à Fluminense pour 19 millions d’euros. Le Chakhtior Donetsk a donc déboursé 33 millions d’euros en quelques semaines pour s’attacher les services de deux des espoirs les plus prometteurs du football brésilien. Cette politique d’investissement dans la jeunesse sud-américaine s’inscrit dans une vision à long terme, mêlant développement sportif et potentielle plus-value à la revente.
| Joueur | Âge | Club d’origine | Montant du transfert | Position |
|---|---|---|---|---|
| Alisson | 19 ans | Atletico Mineiro | 14 millions € | Attaquant |
| Kaua Elias | 18 ans | Fluminense | 19 millions € | Attaquant |
| Pedrinho | 22 ans | Shakhtar (précédent brésilien) | 18 millions € | Milieu offensif |
| Tetê | 20 ans | Shakhtar (précédent brésilien) | 15 millions € | Ailier |
Franck Henouda : l’architecte des transferts brésiliens vers l’Ukraine
Derrière ces acquisitions se trouve un homme clé : Franck Henouda. Cet agent français installé au Brésil depuis trente ans s’est forgé une réputation d’expert dans le repérage et le transfert de talents brésiliens vers le Shakhtar Donetsk. Son réseau et sa connaissance approfondie du football brésilien en font un atout précieux pour le club ukrainien.
Le travail de Henouda illustre l’importance des intermédiaires spécialisés dans le football moderne. Grâce à sa présence permanente au Brésil, il peut identifier les talents émergents avant qu’ils n’attirent l’attention des grands clubs européens comme Real Madrid, Manchester City ou PSG.
Une histoire d’amour entre le Shakhtar et les joueurs brésiliens
Le Chakhtior Donetsk entretient une relation particulière avec les footballeurs brésiliens depuis le début des années 2000. Des joueurs comme Fernandinho, Willian, Fred, Bernard ou Douglas Costa ont tous porté les couleurs orange et noir avant de rejoindre les plus grands clubs européens. Cette filière brésilienne est devenue l’ADN du club ukrainien, à tel point que certaines équipes du Shakhtar ont parfois aligné plus de cinq joueurs brésiliens simultanément.
Le succès de cette stratégie se mesure tant sur le plan sportif que financier. Le club a remporté de nombreux titres nationaux et s’est régulièrement illustré en Coupe d’Europe, tout en réalisant d’importantes plus-values sur la revente de ces talents sud-américains.
- Plus de 20 joueurs brésiliens recrutés ces 15 dernières années
- Des investissements totaux dépassant les 200 millions d’euros
- Des plus-values cumulées estimées à plus de 300 millions d’euros
- Plusieurs joueurs devenus internationaux brésiliens après leur passage au club
- Une intégration facilitée par la présence d’une communauté brésilienne au sein du club
Leicester City manque une opportunité sur le marché
L’échec de Leicester City à finaliser le transfert d’Alisson en janvier dernier illustre la compétitivité du marché des jeunes talents. Le club anglais, qui cherche à renforcer son effectif pour assurer son maintien en Premier League, n’a pas réussi à conclure l’opération malgré un intérêt marqué pour le jeune brésilien.
Cette situation rappelle combien la rapidité de décision et l’efficacité dans les négociations sont cruciales sur le marché des transferts actuel. Tandis que Leicester temporisait, le Shakhtar a su saisir l’opportunité avec détermination, offrant à l’Atletico Mineiro un montant satisfaisant et au joueur un projet sportif convaincant.
Les défis d’intégration pour les jeunes Brésiliens en Europe
L’arrivée en Ukraine représente un défi considérable pour ces jeunes talents brésiliens. Au-delà des différences culturelles évidentes (climat, langue, alimentation), c’est tout un environnement qu’ils doivent apprivoiser. Le Shakhtar Donetsk a toutefois développé au fil des années une véritable structure d’accueil pour faciliter cette transition.
Le club a mis en place un système de parrainage où les Brésiliens déjà installés aident les nouveaux arrivants. Des cours de langue, un staff parlant portugais et même des restaurants proposant des spécialités brésiliennes font partie de l’arsenal déployé pour que l’acclimatation se passe au mieux.
Le modèle économique du Shakhtar à l’épreuve du contexte ukrainien
Le conflit en Ukraine a considérablement compliqué la situation du football dans le pays. Le Shakhtar Donetsk, contraint de jouer ses matchs « à domicile » loin de son stade habituel, a dû adapter sa stratégie. Malgré ces difficultés, le club continue d’investir dans de jeunes talents, preuve de sa résilience et de sa vision à long terme.
Cette persévérance dans la politique de recrutement témoigne de l’ambition intacte du propriétaire Rinat Akhmetov et de la direction sportive. L’objectif reste de développer ces jeunes joueurs pour qu’ils brillent en compétitions européennes avant, potentiellement, de les revendre avec une plus-value substantielle.
Des clubs comme Arsenal, Chelsea et Bayern Munich surveillent régulièrement les talents du Shakhtar, conscients du savoir-faire du club ukrainien en matière de détection et de développement.
Une stratégie qui inspire d’autres clubs européens
Le modèle du Shakhtar Donetsk a fait des émules en Europe. Des clubs comme Bayern Munich, Benfica ou le Paris Saint-Germain ont intensifié leur prospection au Brésil, conscients du vivier de talents que représente ce pays de football.
Cependant, peu ont réussi à égaler l’efficacité et la constance du club ukrainien dans cette démarche. La combinaison unique de détection précoce, d’investissement significatif et d’intégration culturelle soignée fait du Shakhtar un modèle difficile à répliquer.
Les prochaines étapes pour Alisson au Shakhtar
Pour Alisson, l’aventure ukrainienne représente un tremplin dans sa carrière. À 19 ans, il rejoint un club reconnu pour sa capacité à faire progresser les jeunes talents, particulièrement ceux venant du Brésil. Sa période d’adaptation sera cruciale pour déterminer la rapidité avec laquelle il pourra s’imposer dans l’équipe première.
Le style de jeu offensif prôné par le Shakhtar Donetsk devrait favoriser l’expression des qualités techniques d’Alisson. Sa vitesse, sa créativité et son sens du but seront des atouts précieux pour s’adapter au football ukrainien, réputé plus physique que le championnat brésilien.
Sa progression sera également suivie de près par les sélectionneurs nationaux brésiliens. Plusieurs joueurs passés par le Shakhtar ont réussi à intégrer ou à se maintenir dans la Seleção, comme Fernandinho, Willian ou Fred.
Perspectives financières du transfert
L’investissement de 14 millions d’euros pour Alisson représente un pari calculé pour le Shakhtar Donetsk. Si le joueur confirme son potentiel, sa valeur marchande pourrait facilement doubler ou tripler dans les prochaines années. Le club ukrainien a démontré par le passé sa capacité à valoriser ses investissements, notamment avec des joueurs comme Fred (vendu 59 millions d’euros à Manchester United) ou Fernandinho (40 millions d’euros à Manchester City).
Pour l’Atletico Mineiro, cette vente représente une belle opération financière qui permettra de réinvestir dans son centre de formation, perpétuant ainsi le cercle vertueux de la formation brésilienne. Le club s’est également assuré un pourcentage sur une future revente, une pratique courante dans ce type de transactions.
Cette opération s’inscrit pleinement dans l’écosystème du football mondial, où les talents sud-américains transitent souvent par des championnats intermédiaires avant d’atteindre les cinq grands championnats européens. Le Shakhtar Donetsk, avec sa politique de recrutement ciblée, s’est positionné comme un acteur incontournable de cette chaîne de valeur.
