Les coulisses du mercato marseillais révèlent une information surprenante. L’Olympique de Marseille aurait décliné l’opportunité de recruter Dusan Vlahovic, attaquant serbe de la Juventus Turin, malgré une proposition de prêt. Le buteur, évalué à 60 millions d’euros, n’a pas convaincu la direction phocéenne qui a préféré se tourner vers Amine Gouiri. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus globale de construction d’effectif, privilégiant des profils connaissant déjà la Ligue 1 et offrant des perspectives à long terme.
La Juventus Turin continue de chercher une porte de sortie pour son attaquant vedette, avec la volonté de faire de la place pour d’autres recrues comme Randal Kolo Muani. Ce refus marseillais illustre les arbitrages complexes réalisés par les clubs durant les périodes de transferts, entre opportunités de marché et cohérence de projet sportif.
Le dossier Vlahovic : une proposition inattendue pour l’OM
Durant le dernier mercato hivernal, l’OM s’est retrouvé face à une opportunité que peu auraient imaginée. La Juventus Turin a proposé son attaquant vedette Dusan Vlahovic sous forme d’un prêt de six mois. L’information, d’abord apparue comme une simple rumeur dans la presse italienne, s’est avérée fondée, comme le confirment plusieurs sources proches du club phocéen.
Le joueur serbe, dont la valeur marchande est estimée à 60 millions d’euros par Transfermarkt, représentait une belle opportunité sur le papier. La Juventus, désireuse de réduire sa masse salariale et de tester d’autres options offensives, avait multiplié les approches auprès de clubs européens. Newcastle, le Bayer Leverkusen et le Borussia Dortmund figuraient également parmi les destinations potentielles pour le buteur.
Les raisons du refus marseillais
Si l’arrivée d’un attaquant du calibre de Vlahovic aurait pu faire saliver les supporters marseillais, la direction du club a rapidement écarté cette possibilité. Plusieurs facteurs ont motivé cette décision que Pablo Longoria a défendue en interne.
La formule proposée – un prêt de six mois sans option d’achat – ne correspondait pas à la vision à long terme du club. L’OM cherchait plutôt à construire un effectif stable avec des joueurs susceptibles de s’inscrire dans la durée du projet. Un investissement aussi conséquent, même temporaire, pour un joueur qui ne resterait que quelques mois ne cadrait pas avec cette philosophie.
- L’aspect financier : le salaire élevé du joueur aurait pesé lourd dans les finances du club
- L’incertitude sportive : aucune garantie d’adaptation rapide au style de jeu marseillais
- La préférence pour le marché français : volonté de miser sur des joueurs connaissant la Ligue 1
- La vision long terme : privilégier des recrues pouvant s’inscrire dans la durée
- Le pari Gouiri : la conviction que l’ancien Rennais représentait un meilleur investissement
Amine Gouiri : le choix stratégique de l’OM
L’Olympique de Marseille a préféré miser sur Amine Gouiri pour renforcer son attaque. L’ancien joueur de Nice et Rennes présentait l’avantage d’une parfaite connaissance du championnat français et d’un potentiel de progression encore important. À 24 ans, il correspond davantage au profil recherché par la cellule de recrutement marseillaise.
Gouiri, qui semblait stagner à Rennes, a vu dans l’OM une opportunité de relancer sa carrière. L’environnement marseillais, avec sa ferveur unique et ses ambitions européennes, représente un cadre idéal pour permettre à l’international espoir français de franchir un nouveau palier. Son transfert, bien moins onéreux que n’aurait été celui de Vlahovic, offre également plus de souplesse financière au club phocéen.
Un mercato calibré pour les ambitions marseillaises
Le refus de la piste Vlahovic illustre parfaitement la stratégie de recrutement mise en place par Frank McCourt et Pablo Longoria. Plutôt que de céder à la tentation de coups médiatiques, l’OM privilégie des profils correspondant à son projet de jeu et offrant des garanties d’adaptation.
Les marques comme Nike, équipementier du club, et Cazoo, ancien sponsor principal, suivent avec attention cette politique de recrutement qui vise à consolider l’image d’un club structuré et tourné vers l’avenir. Cette approche tranche avec certaines périodes antérieures où l’OM se laissait parfois tenter par des recrutements plus clinquants mais risqués sur le plan économique.
Critères de recrutement | Dusan Vlahovic | Amine Gouiri |
---|---|---|
Âge | 24 ans | 24 ans |
Expérience en Ligue 1 | Aucune | Importante (Nice, Rennes) |
Coût total de l’opération | Très élevé (salaire) | Modéré |
Perspective long terme | Prêt sans option d’achat | Contrat pluriannuel |
Adaptabilité au projet | Incertaine | Forte |
La Juventus et l’avenir de Vlahovic
Côté turinois, la situation de Dusan Vlahovic reste complexe. La Vecchia Signora souhaite toujours se séparer de son attaquant dont le rendement ne correspond pas aux attentes placées en lui lors de son recrutement onéreux en provenance de la Fiorentina. Son salaire imposant pèse sur les finances du club piémontais, en pleine restructuration économique.
Les dirigeants italiens préparent déjà l’avenir sans le Serbe et envisagent sérieusement d’autres pistes pour leur attaque. L’intérêt pour Randal Kolo Muani, actuellement prêté par le Paris Saint-Germain, illustre cette volonté de tourner la page Vlahovic. Le mercato estival s’annonce décisif pour l’avenir du joueur, dont la cote reste élevée malgré des performances en demi-teinte.
Thiago Motta, nouvel entraîneur de la Juventus, semble avoir des idées précises sur le profil d’attaquant qu’il souhaite pour son système de jeu. Le technicien italo-brésilien, qui s’est illustré à Bologne par un jeu offensif et créatif, pourrait préférer un avant-centre plus mobile et technique que Vlahovic, réputé pour sa puissance et son jeu en pivot.
Les clubs de Premier League comme Arsenal restent à l’affût, tout comme certaines formations allemandes. Le Bayern Munich, après le départ d’Harry Kane, pourrait également manifester son intérêt, comme le suggèrent certaines sources proches du marché des transferts.
Les grandes manœuvres du mercato marseillais
Le refus de la piste Vlahovic s’inscrit dans un contexte plus large de restructuration de l’effectif marseillais. Après une saison dernière en demi-teinte, l’OM a entamé un profond renouvellement sous l’impulsion de Roberto De Zerbi, son nouvel entraîneur.
La direction phocéenne a multiplié les mouvements, avec notamment les départs de joueurs comme Chancel Mbemba ou Samuel Gigot, placés dans le « loft » des indésirables. Le club a clairement affiché sa volonté de se séparer des éléments ne correspondant plus au projet, quitte à prendre des mesures fortes en les écartant du groupe professionnel.
Le nouvel OM de De Zerbi prend forme
Les arrivées de joueurs comme Mason Greenwood, Pierre-Emile Højbjerg ou Elye Wahi témoignent des ambitions marseillaises. Ce dernier, arraché au RC Lens, représente un investissement conséquent qui souligne la volonté du club de construire une équipe compétitive pour retrouver les sommets de la Ligue 1 et briller sur la scène européenne.
Les marques comme CMA CGM, nouveau sponsor principal, et Puma, en discussions avancées pour devenir le prochain équipementier, accompagnent cette nouvelle dynamique. L’image de l’OM s’en trouve renforcée, avec un positionnement clair visant à concilier ambitions sportives et gestion raisonnable.
- Recrutement de joueurs expérimentés (Højbjerg, Greenwood)
- Investissement sur des talents français (Gouiri, Wahi)
- Dégraissage de l’effectif (départs de Mbemba, Gigot)
- Adhésion au style de jeu prôné par De Zerbi
- Vision à moyen terme plutôt que coups médiatiques
La politique de recrutement marseillaise s’inscrit dans une vision à long terme, avec l’objectif de créer un effectif équilibré capable de performer régulièrement au plus haut niveau. Le refus de la piste Vlahovic illustre cette approche mesurée, loin des folies financières que le club a pu connaître par le passé.
La Ligue de Football Professionnel surveille avec attention cette restructuration, alors que l’OM figure parmi les clubs les plus actifs du championnat français. Le projet phocéen, soutenu par Frank McCourt malgré les rumeurs de vente, continue de se structurer avec méthode et ambition.
Des clubs comme le FC Barcelone ou Manchester United observent avec intérêt certains éléments marseillais, signe que le travail de reconstruction commence à porter ses fruits. L’OM entend bien capitaliser sur cette nouvelle dynamique pour s’affirmer comme un acteur majeur du football européen dans les années à venir.
L’abandon de la piste Vlahovic, loin d’être un simple refus, constitue donc un marqueur fort de la nouvelle politique sportive de l’Olympique de Marseille : privilégier des joueurs en adéquation avec le projet, capables de s’inscrire dans la durée, plutôt que de céder aux sirènes des grands noms du marché des transferts.